Blog de réflexion autour de la question de la Dysphorie de Sexuation
La Dysphorie de Sexuation, Gender Dysphoria, est une particularité du cerveau, sexué à l'inverse des gonades et du sexe désigné à la naissance. Lorsque la totale inadéquation, dès la toute petite enfance, provoque une souffrance telle que l'identification au sexe de naissance n'a pas eu lieu, il y a dysphorie, incongruité du corps par rapport au sexe vécu, et le seul remède, actuellement, est de prescrire un traitement hormono-chirurgical qui va rétablir au mieux le corps tel qu'il est vécu.
Les filles et les garçons naissent avec un cerveau très différent, structurellement, qui distribue en moyenne les aptitudes du sexe féminin vers l'EMPATHIE, et les aptitudes du sexe masculin vers le SYSTEMISME. Il y a de fortes présomptions scientifiques qui indiquent que certains garçons naissent avec un cerveau plus 'fille que fille', et certaines filles, 'plus garçon que garçon' . Ces différences sont innées et stables dans le temps, permettant une identification au sexe identique, et la création de l'identité sexuée, La certitude de l'affirmation de son sexe. La sexuation dysphorique n'est donc pas un trouble au départ, mais une simple identification liée au sexe que le cerveau sait avoir. Dès trois, quatre ans, cette identité sexuée est construite et ne varie pas au cours de la vie.
Ces pages se veulent le reflet de la réflexion autour ce cette question précise que pose l'enfant dysphorique: Comment vivre ainsi, quels aménagements sont possibles en société et médicalement pour bien vivre ce handicap comme une chance?
Je suis née moi même avec une dysphorie de sexuation; déclarée normalement garçon à l'examen de mes gonades, j'ai pu obtenir une réparation corporelle, bien trop longtemps après cette déclaration inadéquate. Je suis devenue institutrice, principalement en maternelle, après avoir suivi une licence de psychologie clinique. Actuellement je mène une réflexion et un combat pour faire reconnaitre la nécessité d'un suivi médical, dès l'enfance, de la dysphorie de sexuation.
Claire Patricia.